Par la rédaction de The Cradle, 20 juin 2025
Le Kremlin a averti le 20 juin que toute tentative des États-Unis ou d'Israël d' assassiner le guide suprême iranien Ali Khamenei aurait des conséquences dangereuses dans toute l'Asie occidentale et au-delà, qualifiant d'"inacceptable" la pression en faveur d'un changement de régime.
"Ils vont ouvrir la boîte de Pandore", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à Sky News, faisant référence aux menaces de Tel-Aviv et de Washington selon lesquelles Khamenei pourrait être une cible militaire potentielle, et mettant en garde contre une implication plus grande dans la guerre en cours.
Peskov a déclaré que la Russie réagirait "très négativement" à l'assassinat de Khamenei, soulignant qu'un tel acte ne mènerait pas à l'effondrement, mais alimenterait plutôt l'extrémisme en Iran et renforcerait le leadership radical.
"Qu'ils gardent bien cela à l'esprit", a-t-il ajouté."La situation est extrêmement tendue et dangereuse non seulement pour la région, mais pour le monde entier. L'élargissement du cercle des participants au conflit est potentiellement bien plus dangereux" a déclaré Peskov. "Cela ne mènera qu'à une nouvelle confrontation et à une aggravation des tensions".
Ces remarques font suite à une déclaration du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, qui a déclaré jeudi que les objectifs de guerre d'Israël comprenaient l'élimination des capacités nucléaires et balistiques de l'Iran, ajoutant
qu'"un tel homme [Khamenei] n'est pas en droit de vivre".
Interrogé sur cette proposition, le président américain Donald Trump a déclaré cette semaine que Washington n'assassinerait pas Khamenei, "du moins pas encore". Selon AP, Trump a déjà rejeté un plan israélien visant à assassiner Khamenei, mais n'a pas exclu cette possibilité à l'avenir.
La Russie, qui a signé un accord de partenariat stratégique avec l'Iran en janvier, a proposé de servir de médiateur entre Téhéran et Tel-Aviv.
Cependant, Trump aurait rejeté la proposition, déclarant au président russe Vladimir Poutine de "régler son propre conflit", en référence à l'Ukraine.
Interrogé sur la question de savoir si Moscou réagirait directement à une frappe contre Khamenei, Peskov a refusé de donner plus de détails, affirmant que toute réaction immédiate viendrait plutôt "de l'intérieur de l'Iran".
Les tensions sont vives depuis le 13 juin, date à laquelle des avions de combat israéliens ont frappé des infrastructures nucléaires iraniennes et assassiné des commandants de haut rang sur le sol iranien.
Téhéran a riposté trois jours plus tard en lançant des missiles sur Tel-Aviv et d'autres villes. Les autorités iraniennes ont déclaré que l'attaque israélienne a fait au moins 224 morts parmi les civils, mais ce chiffre n'a pas été confirmé par une source indépendante.
Traduit par Spirit of Free Speech